Comme toutes demandes d'embauches, il y a souvent un entretien à passer avec l'employeur qui détermine si vous êtes faits pour cet emploi ou non et pour en connaitre un peu plus sur vous. Cet entretien se passera avec le capitaine et dans son bureau.

Bonjour, je me présente, capitaine Valdore, capitaine de l'Aloa Liberta. Veuillez vous installer, nous allons commencer l'entretien. Je vais vous poser quelques questions afin d'en connaitre un peu plus sur vous. Je me dois de connaître chaque employé qui veut travailler sur mon bateau. Tout d'abord, pourquoi souhaitez-vous travailler sur ce bateau ?

Tout d'abord, je vous souhaite bien le bonjour capitaine. Je suis heureux d'être parmi vous et tout ce bla bla pour riches bien pensants... Désolé, me vendre, ce n'est pas vraiment ce que j'aime faire, aussi, je me verrais dans l'incapacité totale d'être à l'aise pendant cet entretient. Sinon... Je souhaite travailler sur ce bateau principalement parce que j'ai envie de voir autre chose qu'un quotidien de mouton. Je dirais aussi que cette aventure est intrigante, et c'est exactement ce qu'il me faut, un peu de "punch" dans cette vie morne. Tout doit être réglé, tout doit être carré. J'ai envie de faire un pèlerinage, de quitter ce monde de codes, aller naviguer sur les flots incertains, Capitaine Sparow ! (rires)

Pourquoi avoir choisi ce poste et pas un autre ?
Et bien... J'ai longtemps exercé dans le domaine de la sécurité. J'ai été policier pendant six ans, donc, j'ai une certaine expérience de la sécurité. De plus, j'ai un certain don pour diriger des hommes, je n'aime pas me retrouver sur la touche, j'aime être... Comment dire ? Comment utiliser un mot à bon escient... J'aime être le chef ? Ca se dit ? Qu'on aime le pouvoir et diriger ? Et bien, c'est mon cas. Gérer les conflits, dire quoi faire aux autres, c'est un truc qui me plait vraiment.

Pouvez-vous, maintenant, me parler de vous ? D'où venez-vous ? Où avez-vous étudié ? Avez-ou des frères et sœurs ?
Vous parler de moi ? Il y a des tas et des tas de choses à dire sur moi même. Vous savez, lorsqu'on est gosse, on rêve peut-être de belle vie, on rêve d'être quelqu'un de connu, puis... On vous écrase la vérité dans la tête, et ça vient, comme ça, comme un coup de couteau dans le cœur, vous souffrez terriblement. Votre père, vous decouvrez que c'est rien d'autre qu'un tir au cul qui profite du système et qui gaspille son fric dans les casinos, que votre mère, pour fuir la misère ambiante de cette vie qu'elle hait plus que tout, les gosses là dedans ? Des pions qu'on laisse trainer sur le fond d'un échiquier pourri. Vous savez, mon enfance a vraiment été merdique, mon enfance s'est résumée à une lutte perpétuelle pour éviter les coups d'un père énervé parce qu'il venait de perdre du fric, toujours des histoires de pognon. Les gamins sont mauvais dans l'esprit ? Vous savez, mon cher capitaine, parfois les parents donnent le mauvais exemple. Je n'ai pas eu de figure parentale pendant toute ma plus jeune vie, j'ai été très malheureux, mais j'ai appris à faire avec. Je fais toujours avec. Cependant, je n'ai jamais eu la chance de faire des études, mes parents n'avaient ni le fric, ni l'envie. J'ai cherché ma voie durant quelques mois, puis... Tout s'est éclairé, je serais un flic, un vrai policier, un vrai de vrai, voyez vous. A l'âge adéquat, c'est ce que j'ai fais, je suis devenu policier. J'ai embrassé la carrière sur une des bases de mon état d'origine, Hawaï. Au bout de quelques années, je me suis lassé, j'étais flic, mais il me manquait quelque chose. C'est lors d'une mission en sous-marin que j'ai rencontré Joy, ma femme à ce jour. Oui, c'était la femme d'un patron de la pègre. Elle a divorcé, je me suis marié. Elle est enceinte et on attend un enfant, c'est véritablement génial d'être avec une femme pareille. Enfin, je me sens épanoui, je suis enfin quelqu'un avec cette dernière. Je ne suis pas quelqu'un qu'on trouve banal, mon histoire est particulière, et j'en ai marre de rencontrer des gens qui ont de petites vies banales, je veux voir autre chose, de véritables gens différents, la différence, c'est important dans ce monde. Et j'en ai plus qu'assez des vies normales. Contrairement à beaucoup, je hais beaucoup de choses, notamment la société, vous savez, je suis un peu le Damien Saez de la police, je crache sur la télévision, je hais devoir me confier et me vendre. Ce jeu m'insupporte, je hais vos questions, mais je me plie, pur respect. Parce que oui, je respecte les gens, même si je les hais.

Quels sont vos défauts ?
Mes plus grands défauts ? Tout d'abord, c'est peut-être d'être vraiment top franc avec les gens, je suis plutôt pas gentil, et j'aime dire ce qui dérange, je n'ai pas l'âme de quelqu'un qui se soumet, et qui se tait, je préfère crever les plaies avant qu'elles ne vous explosent à la gueule en ramenant tout le pus qui saigne votre corps comme un cochon. Oui, j'aime ma franchise même si d'après les gens, c'est mon pire défaut. Je suis également impulsif par moment, lors de grands moments télévisés, de débats à la con, je m'emporte, parce que je déteste la pensée unique. Mon autre grand défaut est la misanthropie. Oui, je suis spécial, et c'est pareil si ça vous plait pas.

Quelles sont vos qualités ?
Ma plus grande qualité serait sans doute mon intelligence. Sans me vanter, j'ai un quotient intellectuel de cent soixante cinq. Classé dans les surdoués, je bénéficie des réflexions de mon cher cerveau. Ma deuxième qualité serait peut-être ma curiosité et mon besoin de tout savoir sur tout, ça me stimule d'être instruit, d'être quelqu'un d'important qui peut suivre n'importe quel débat sans être largué, même si je hais toutes formes de société, de débats et de conneries. Donc, oui, j'ai quelques qualités mais je ne vais pas m'étendre dessus, je n'ai pas l'habitude de vous dire que je m'aime, je me hais, et je vous hais.
Pensez-vous nous suivre jusqu'à la fin de la croisière ? Vous occupez à toutes heures de la clientèle et ne pas flirter avec ?
Oui, je vous suivrais jusqu'à la fin de cette croisière, mon cher capitaine, sauf si je me voyais dans l'obligation de vous quitter à cause de petits hommes verts qui auraient germé dans mon slip ou d'un cochon vicieux qui m'aurait jeté à l'eau. Quant à la clientèle, j'ai déjà une femme, et je l'aime plus que tout, j'ai pas besoin de me trouver quelqu'un, de baiser une femme de chambre à la DSK, désolé de vous décevoir.