Aujourd'hui, Ray n'avait pas passé une bonne journée. En effet, il s'était disputé méchamment avec ses parents et n'avait pas pu voir son amie Amara afin qu'elle le rebooste. Désespéré par ce manque d'énergie, il n'avait rien trouvé d'autre que d'aller parcourir la ville, qu'il connaissait d'ailleurs maintenant presque comme sa poche. Il avait pour objectif de se vider les soucis qui n'arrêtaient pas de le tracasser.
Les pacificateurs n'avaient toujours pas trouvé de solution au projet "Tolérance Zéro" et il n'arrêtait pas d'y penser. Que pouvait-il faire afin de les aider ? Il n'en savais fichtrement rien. Du coup, il passait ses journées et ses nuits à l'hôpital pour essayer de compenser son inutilité. Seulement, après avoir passé toute une semaine au travail, il n'avait pas pu passer une seule bonne nuit de sommeil.
A contre gré, il avait donc accepté de rentrer chez lui après la suggestion -ou l'ordre- de son supérieur.

Il marchait donc sur ces trottoirs longs et larges où les gens se bousculaient sans se retourne et sans s'excuser. Non. Ici, il n'y avait pas le temps pour les excuses, chacun mené sa vie et n'en avait rien à faire de celle des autres. Dans ces rues se croisant tous les 5 mètres on y rencontrait aussi bien des Asarien que des humains, qui d'ailleurs ne devaient être autre que des esclaves. Il détestait tant ces esclavagistes. Sous quel droit pouvait-il donc agir ainsi avec les humains ? Mais il n'avait pas son mot à dire dans la ville. En effet elle était truffée d'Anciens et s'il se faisait repérer comme aidant les humains et proférant la paix entre ces deux races, il était un asarien mort.
Alors, il marchait, marchait... toujours avec ce même rythme lent et saccadé. Il essayait tant bien que mal de se vider la tête, de ne plus penser à rien. Autant dire chose perdue dans se brouhaha. Alors, il entendit au loin des cries d'alerte étouffés. Si lui avait pu les entendre, ce n'était pas le cas des autres. En effet Ray possédait le don d'avoir une ouïe sur développée. Malheureusement, bien que sa vue soit supérieur à celle des humains, elle n'était pas aussi excellente que les autres asariens, alors il se concentra de nouveaux sur ces cries afin d'en trouver la provenance. Quelqu'un frappait à une porte, une autre commandait son café mais plus aucun crie d'alerte, pourtant il les avaient bien entendu puis soudain des voix, il s'approcha de celles-ci, il y avait bien deux voix d'homme. Pourtant ce n'était pas eux qu'il avait entendu la première fois. Curieux et déterminé à savoir se qui se passait il accéléra le pas en direction des bruits qu'il entendait désormais. Il y avait bien des bruis étouffés, ceux d'une femme ? Il n'arrivait pas encore à bien les discerner. Puis, il arriva à un carrefour, une petite ruelle se présentait à sa gauche, s'avançant vers celle-ci il percuta un bout de ferraille :

- Aïe !! Putain de bordel de merde qu'est-ce-que ca fout là !

Il se l'était prit méchamment et n'importe quel humain aurait eut le pied en sang pourtant, lui, sentait déjà ses pouvoirs de guérison s'enclencher. Puis, il entendit des bruits de pas pressés, quelqu'un prenait-il la fuite ? Alors il accéléra le pas et déboucha sur une rue encore plus fine et dangereusement sombre. Sa conscience lui disait de faire demi-tour mais son instinct le pressait d'avancer. Refoulant ses inquiétudes il avança et vit allongée par terre une jeune femme, du moins c'est se que cette personne semblait être. Il l'examina en vitesse, ses jambes étaient resserrées contre sa poitrine et il apercevait le jean, qui ne lui couvrait plus les fesses, elles même étant à l'air. Qu'avait-il pu bien se passer ? Puis entendant la femme pleurer il hésita à s'avancer de plus près. Mais elle semblait perdre du sang et elle était dans un état si abominable qu'il ne pu résister. Il s'avança et alors qu'il allait la toucher, jugea plus intelligent de tout d'abord faire entendre sa présence :

-Huum..euh, pardon ? je...je peux vous aider ? Que s'est-il passé ?

Aucune réponse. La fille ne répondit pas. Alors il s'approcha de nouveau près d'elle et en l'attrapant par les épaules la releva, elle ne réagit même pas, se rendait-elle au moins compte qu'on inconnu la touché ? Il l'enroula entre ses bras et l'examina de plus près, sa lèvre était en sang il passa alors sa main dessus et quelques secondes après l'ouverture s'était refermée. Il remonta le pantalon de la jeune fille et déposa celle-ci contre le mur, elle ouvrit alors les yeux. Soudain tout se mit en place dans la tête de Ray, les deux voix masculines qu'il avait entendu, les bruits de pas qui couraient.. Il ne finit même pas sa pensée. S'il arrivait à mettre la main sur ces deux voyous qui sait se qui aurait pu se passer....